Séance de horse-ball (OUVERT)

A côté du terrain de maniabilité pour l'attelage, se trouvait une petite piste, contenant des paniers et des limites pour dresser un beau terrain de horse-ball... C'était le lendemain d'une séance de cross assez mouvementée avec Linh et je suppose qu'elle avait voulu de quelque chose de plus "marrant" aujourd'hui encore, profitant des vacances pour faire des disciplines un peu moins pratiquées. J'arrivais sur le terrain avec Linh sur mon dos, déjà détendue sur mon mors, au pas. Je me posais déjà des questions à ce que nous allions faire exactement !

J'arrivais sur un terrain étrange, avec des filets à chaque extrémité, et un ballon.

Une belle et grande jument était là, avec sa cavalière, que Jeanne semblait connaître car elle la saluait déjà.

Pour ma part, mes sens d'étalons en éveil, je mettais ma queue en panache, relevait mes allures, ronflait des naseaux, et m'approchait de la jument. "Salut, tu es F Mông, n'est-ce pas?"

Jeanne avait du mal à me contrôler, et j'allais renifler F Mông, pour faire connaissance.

Linh avait un ballon dans ses bras. Celui-ci avait quelques ficelles en cuir pour servir de poignées aux cavalières. Je marchais tranquillement sur le terrain quand, soudain, un nouveau cheval venait faire son apparition. Un magnifique étalon lusitanien dont les hormones semblaient faire leur effet. Il venait presque directement chez moi pour venir se renifler. Linh ne montrant pas d'opposition, j'approchais mon museau du sien. je lâchais un petit couinement en tapant d'un antérieur, amusée. Linh reprit ses rênes et d'une forte pression sur mon mors, je finis par l'écouter et reculer pour m'éloigner de l'étalon.

- Oui, c'est bien cela. Comment le sais-tu ? Et toi, comment tu t'appelles ?

"Oh, Jeanne me parle souvent, elle croit que je ne comprend rien, mais je ne suis pas imbécile à ce point. Et elle m'a dit que j'allais faire du horse ball avec une autre jument ,du nom de F Mông. J'en déduis donc que c'est toi . Pour ma part, je me nomme Brisingr, ce qui , dans l'ancien langage d'un livre,  signifie Feu."

Je piaffais sur place, m'énervant d'être arrêté, quand Jeanne décida enfin de m'échauffer. Elle me mit au pas, où je restait relativement sage, quoique trop énergique, mais ça, c'était habituel. Puis, quand elle voulu me faire prendre le trot, je partais à fond au galop, et elle se pencha en arrière pour m'arrêter, ce qui ne me fit rien. De plus, quand la lanière qui était reliée aux étriers cogna sous mon ventre, je fis un bond qui laissa Jeanne surprise, et elle vola dans le sable. Je me cabrais, et fit le fier devant la jument. La propriétaire de Mông m'attrapa, puis me pris les rênes courtes.

Jeanne revient, rigolant, mais un peu énervée par mon comportement.

- Waaaw ! Moi la mienne ne parle pas beaucoup, mais elle me chouchoute pas mal quand même. Elle est plut^to du genre silencieuse et réservée. Avant elle osait à peine tirer sur les rênes ou donenr des jambes. Mais elle s'affermit!

- Du feu? C'est très joli comme signification je trouve ! Le mien veut dire rêve !

Je voyais alors Brisingr partir à la demande de sa propriétaire. J'allais à mon tour commencer avec Linh quand soudain, je voyais l'étalon partir à fond de bal, bondir et jeter sa cavalière au sol qui ne le pris pas mal, heureusement. Je commençais à mon tour à chauffer, avec tout ça. Je sentais Linh légèrement se crisper puis elle attrapa une rêne de Brisingr en se penchant sur ma gauche. Heureusement, je ne bougeais pas mais ne savais pas si j'appréciais vraiment être aussi proche d'un étalon aussi foufou.

- euh, tu ne lui as pas fait trop mal ?

Je ne savais pas trop quoi entamer comme discussion avec lui sur le moment, légèrement intimidée.

"Oh  non, et puis, il faut que je me défoule un peu , ça fait deux semaines que je n'ai pas vu le pré, que je ne suis pas parti en balade, elle ne m'a même pas emmener courir à l'hippodrome!"

Je ronflais bruyamment des naseaux, et ma cavalière remonta sur mon dos. Je sentis ses mollets m'encadrer, ainsi qu'un contact un peu plus sévère avec la bouche. Elle me refit galoper, je fis un peu moins le méchant, mais c'était clairement moi qui décidait qui faisait quoi!

J'aimais bien Mông, dont je trouvais le prénom joli, et, en bon étalon, je faisais de mon mieux pour l'impressionner, ma queue toujours en panache , et mes allures en permanence relevées.

Heureusement, sa cavalière n'avait rien et on pu reprendre comme si rien ne s'était passé.

- Je comprends, moi, elle m'a bien fait courir hier...

J'entendais ma cavalière sur le dos lancer un "bon, allez, hop, au boulot!". Et on se mit à marcher et à trotter sur la petite piste. Je tenais un oeil sur l'étalon et rit un coup en le voyant un peu continuer à faire le pitre. Il avait le «dessus» sur sa cavalière. Moi aussi avant, mais je mettais finalement assagie avec le temps et les entrainements. Je trouvais beaucoup plus sympa d'écouter ma cavalière et généralement, cela se terminait toujours mieux.

Après avoir bien trotter, je galopais un ou deux tours sur toute la piste et pusi revint au pas à la demande de Linh qui me laissa marcher rênes longues pour souffler.

Je repassais également au pas, en même temps que Mông. Lihn, la cavalière de la jument, envoya la balle à  ma cavalière, ce qui ne me surprit pas vraiment, car j'avais l'habitude des ballons.

Ma cavalière posa le ballon à terre , puis me lança au galop à fond, ce qui ne me déplut pas.

Mais quand elle se pencha, surement pour reprendre le ballon, je fus destabilisé, et accéléra; ne m'arrêtant que quand une pression dans les rênes m'arracha la bouche. Je me cabrai, et Jeanne glissa sur ma croupe, puis je ruai, et cette fois ci, elle fini accrochée à mon encolure. Quand elle fut à terre, je fis le fier, puis vint souffler dans son cou.

Je n'ai que trois ans, autant en profiter, et elle le sait très bien.

Je retourner parader auprès de Mông.

Les filles commencèrent l'entrainement de horse-ball en se lançant le ballon l'une l'autre et puis enfin, elles allaient commencer à s'entrainer à attraper les ballons au sol. Je pense que la cavalière de Brisingr expliquait tout à Linh car elle parlait beaucoup et semblait lui faire des petites démonstrations pour le moins... Ratée pour le rattrapage. enfin non, elle avait réussi à l'attraper mais sans manquer de tomber à terre. De nouveau, l'étalon se gambada dans la piste. Je partais au trot derrière lui et ma cavalière m'arrêtait devant l'entrée pour qu'il ne puisse sortir. Je riais timidement.

- Dis donc, tu n'es pas très compatissant envers ta cavalière ! Vu comme tu la mets à terre à chaque fois !

"Il faudrait peut être qu'elle m'explique plus, c'est cette lanière qui me gêne horriblement! Dès qu'elle se penche, elle vient me frôler le dessous du ventre, c'est horrible je trouve!



Mais bon, je vais t'écouter, et pour qu'on s'amuse, je vais arrêter de la faire tomber"

Je ne pouvais rien lui refuser, Mông me plaisait beaucoup. Jeanne fit donc une deuxième tentative de rattrapage, bien réussie cette fois -ci.

- Oui, c'est vrai, elle n'y vas pas de main morte mais je pense qu'elle a l'habitude par rapport à al mienne !

A son tour, Linh tentait par plusieurs fois de ramasser la balle, je restais cependant plus ou moins tranquille.. Je faisais juste à chaque fois un ou deux pas de côté alors que je devais rester à l'arrêt. Mais elle était gentille et douce, comprenant que je n'étais pas à l'aise.

C'est ainsi que les cavalières recommencèrent à s'envoyer la bal, nous devions dans un premier temps marcher à 6 mètres environ l'un de l'autre, allant dans la même direction, vers un goal. Une fois que nous faisions une longueur, on repartait dans l'autre sens pour faire de même. Et nous commencions même à le faire au trot.

- Merci en tout cas ! C'est bien plus sympa !

Je commençait à m'amuser, tout en faisant comprendre à Jeanne que le fait qu'elle ne soit pas venue souvent m'énerve!

Malgré tout, je m'amusais vraiment avec Mong!!!

Après plusieurs longueurs de trot à faire des aller-retours, nos cavalières décidèrent de nous remettre au aps, ce qui nous permettait de discuter tranquillement.

- Tu fais quoi avec ta cavalière d'habitude ?

"Non jamais, mais j'ai souvent joué au ballon en liberté, notamment avec Sacha, Dimanche. Je suis triste, car je ne les vois quasiment plus, et avec Jeanne qui ne s'occupe plus beaucoup de moi en ce moment, je me sens un peu seul. ça fait longtemps que nous ne sommes pas partis en balade."

Je crois que décidément, les humains ne sont pas faits pour moi. Mais au moins, grâce au Haras , j'ai pu éviter de finir en steak.

Je comprenais, il y avait des passages où Linh venait moins souvent me voir, je hochai gentiment de la tête.

- Ouais, ça arrive. Mais t'en fais pas, ça passe. Y a des moments où on fait rien pendant plusieurs semaines et d'autres où tout s'enchaîne non stop. Et parfois, il y a juste le milieu, c'est parfait.

Le sourire me remonta au lèvres, cette jument était vraiment sympathique.


"Oui, tu as raison, merci"