Météor en carrière

Ophélie. C'était le nom de la jeune fille qui me chevauchait pour l'instant, en tout cas, c'est ce qu'elle m'avait dit tout à l'heure. Elle me faisait évoluer au trot, enchaînant les diagonales, les voltes, les demi-voltes et les doubler. J'obéissais bien, enchaînant les figures demandées avec précision. Ma cavalière se faisait légère sur mon dos, loin des débutants qui me montaient dans mon centre équestre. Où plutôt dans mon ancien centre équestre. A chaque figure réussie, Ophélie me caressait gentiment. Néanmoins, je commençais à m'ennuyer de toutes ces figures : je voulais sauter, enchaîner les barres les plus hautes possibles ! Je secouai la tête, renâclai et tirai sur les rênes.

Ma cavalière finit par m'arrêter au milieu de la carrière avant de sauter à terre. Elle installa un enchaînements de trois petits croisillons, environ 40cm, séparé d'environ deux foulées chacun, puis un vertical d'environ 60cm, de l'autre côté de la carrière. Enfin, elle plaça au centre de la carrière un oxer d'environ 80cm. Elle revint ensuite à mes côtés, puis me chuchota :

Ophélie : "On va pouvoir y aller mon grand, et je n'aurais presque pas à descendre vu que j'ai installé des obstacles à l'avance. Mais ne t'excite pas tout de suite : on ne va pas sauter haut. Tu viens juste d'arriver, on va y aller tranquillement"

Elle se remit en selle tout en légèreté, et rechaussa correctement ses étriers. Elle en profita d'ailleurs pour me ressangler, puis pressa les jambes pour me ramener sur la piste. Ma cavalière recula ensuite légèrement sa jambe extérieur. Je secouai la tête, heureux de reconnaître le signal du galop. Je partis rapidement, allongeant de plus en plus mes foulées. La jeune fille rigola, puis rajusta ses rênes. Presque aussitôt je sentis le contact du mors dans ma bouche, me demandant de ralentir. J'obéis en secouant la tête, un peu déçu, et repris un galop régulier et dynamique. Ophélie me fit ainsi terminer la détente par du galop aux deux mains, et des changements de pied. J'eus du mal pour ces derniers, ne les ayant pratiquement jamais travailler dans mon ancien centre équestre... Enfin, elle me caressa et me repassa au pas, pour me laisser me reposer. Nous allions bientôt sauter !

Ophélie reprit les rênes d'une main assurée. Après m'avoir refait marcher d'un pas dynamique, elle me mit au trot pour passer les croisillons. J'essayai d’accélérer, mais la jeune fille ne me laissa pas faire, et m'obligea à passer les trois croisillons en restant à une allure régulière. Nous les passâmes au deux mains, plusieurs fois. La cavalière finit par me mettre au galop, et me diriger sur le vertical. Je le passai facilement. Nous enchaînâmes sur l'oxer, la jeune fille m'estimant suffisamment détendu. Pour celui-ci, je dus sous l'ordre de ma cavalière allonger ma foulée. Je pris mon élan et bondis au dessus de l'obstacle. Rien de très compliqué ! Nous recommençâmes plusieurs fois, puis Ophélie descendit pour installer un second vertical à une foulée du premier, de même taille, et pour remplacer les croisillons par un autre vertical d'environ 90 cm. Après qu'elle fut remontée en selle, elle me fit faire un parcours comprenant, dans l'ordre suivant : l'enchaînement des deux verticals, l'oxer et enfin le dernier gros vertical, qui ne me posa aucun problème.

La séance touchait maintenant à sa fin... Après m'avoir fait marcher, Ophélie descendit et me fit sortir de la carrière.

Ophélie : "C'était génial, mon grand ! Tu a sun bon coup de saut, je suis sûre qu'on va gagner des concours ensemble !"

C'était une bien belle promesse. J'avais hâte de pouvoir la tenir, et avec une telle cavalière, tout me semblait possible !

J’étendis mon encolure pour renifler les cheveux d'Ophélie, puis lui donner un petit coup de nez. Impatient, j'avais hâte d'enfin sortir de ce box. La cavalière sourit en me voyant faire, puis termina d'ajuster mon filet. Elle me fit enfin sortir de mon box, et m'emmena en carrière. Une dame s'approcha de moi et me caressa, suivant Ophélie jusqu'à la carrière, puis y entrant et s'arrêtant au milieu.

Ophélie : "Cette fois, on va sauter pour de vrai, mon grand, alors ma mère va installer les obstacles !"

Elle termina de régler les étriers, puis sauta en selle. Elle commença par me détendre au pas, me faisant faire des figures de toutes sortes, changeant de main régulièrement, puis au trot, où elle travailla son équilibre, pour enfin finir par me faire galoper. La détente avait été beaucoup plus courte que la dernière fois, mais elle n'était pas finie. La jeune cavalière commença à me faire faire des transitions tout en restant en équilibre. En repassant au trot, je commençai par prendre une allure rapide, mais le mors dans ma bouche me fit comprendre que ce n'était pas vraiment l'allure demandée... Je finis par retrouver une allure dynamique et régulière, sans être trop rapide, et, tout de suite, le mors se fit plus discret. Nous recommençâmes plusieurs fois, et Ophélie se rassit dans la selle pour me faire repasser au pas. Elle posa les rênes sur l'encolure, me permettant de baisser la tête et d'allonger l'encolure. Ses jambes se firent plus discrètes, pour me permettre de me reposer pleinement.

Pendant ce temps, la mère d'Ophélie installa un trois petit vertical d'environ 30/40 cm, séparé chacun d'une seule foulée. Je n'avais jamais fais ce genre d'exercice dans mon centre équestre. Ophélie me souffla qu'il s'agissait de sauts de puce. Elle me fit repartir au trot et m'emmena vers les obstacles, je passai le premier facilement, mais tout de suite le deuxième arriva, m'obligeant à le sauter sans possibilité de prendre d'élan, je fis tomber la barre. Pour le troisième, j'étais mieux préparé : je relançai tout de suite mes antérieurs en poussant sur mes postérieurs et passai l'obstacle sans trop de difficultés. La dame remit la barre, et Ophélie me fit recommencer. Cette fois-ci, je passai facilement l'enchaînement, sans frôler une seule barre. Pendant le reste de la demi-heure, nous continuâmes à travailler les sauts de puce, les enchaînements plus où moins éloignés, plus où moins hauts. Enfin, Ophélie me repassa au pas pour me laisser me reposer. Elle me caressa gentiment.

Ophélie : "C'est bien mon grand ! Tu as bien travaillé. Pour te féliciter, on va faire une petite puissance !"

Une fois que je me fus bien reposé, je me rendis compte que la mère d'Ophélie avait installé un vertical d'environ 70cm. Ma cavalière m'emmena au galop sur l'obstacle, que je passai plutôt facilement. Nous recommençâmes à l'autre main, puis la dame monta les barres de 10 cm. A chaque passage, les barres étaient montées de 10 cm. Je m'amusai, surtout que dès que me lassai, Ophélie me faisait un peu travailler autre chose, au trot et au galop. Nous nous arrêtâmes à 1,40 m. Je passai ce dernier obstacle avec difficulté, poussant sur mes postérieurs de toutes mes forces. Ophélie, sentant que je ne pourrais pas sauter plus haut, me caressa et me fit repasser au pas. Après quelques tours de carrière, elle sauta à terre et me ramena au box, après m'avoir étiré.

Ophélie : "J'avais raison, tu as un super potentiel ! On va bien s'amuser !"