Des rayons qui dévoilent... |LIBRE|

L'après-midi est déjà bien avancée lorsque le van s'arrête dans la cour. L'étalon, coincé à l'intérieur depuis plusieurs heures, sent immédiatement ce changement et commence à bouger sur ses pieds. Bientôt, il entend la porte arrière s'ouvrir, et la voix grave de Sévane l'appeler. Ronflant doucement, il attend patiemment que le cavalier détache le licol et le fasse sortir. Les vans ne lui font plus peur, et il en descend aussi facilement qu'il y était monté.

Pour lui dégourdir les jambes, l'humain fait faire deux ou trois fois le tour de la cour au petit pie. Lui, la tête basse, ne songe qu'à une chose, à savoir pouvoir s'allonger dans de la paille et dormir un peu. Les bruits incessants du camion l'en ont empêché ces dernières heures.
Sévane finit par le mener dans l'allée, où Typhôeús le suit sagement. Sans même lever la tête pour observer les autres chevaux, il emménage dans son box et laisse son cavalier détacher le licol. Sitôt que le jeune homme s'est assuré qu'il n'y a pas de bobo, il s'éloigne, en promettant de revenir plus tard pour le nourrir.

Poussant un soupir de soulagement, l'étalon s'allonge et, profitant de sa petite taille, se roule dans la paille fraîche. Restant allongé dans la paille, il finit par daigner se relever pour aller boire. Puis, balayant l'espace de ses yeux vairons, il tombe sur son voisin de box.