Blitz K. Z à la carrière.

La matinée était déjà bien avancée, et l’allure tranquille, vous vous dirigiez vers la carrière, ta cavalière te faisant marcher rênes longues. Tes sabots ferrés claquaient sur le sol poussiéreux, soulevant par intermittence d’épais nuages qui se faisaient ensuite souffler par le vent frais. Instinctivement, tu redressas l’encolure : c’était une journée parfaite pour travailler, et tu avais hâte de pouvoir reprendre l’entraînement. Bientôt, vous entrèrent dans la carrière, et déjà, Alice te demandait de prendre le trot. Détendue et décontractée, tu t’appuyais déjà sur ton mors, ta cadence devenant rapidement régulière, alors que tes membres battaient avec régularité le sol, t’offrant un bon rebond. Alice te demanda alors d’exécuter quelques figures simples, ce que tu fis. Vous enchaînâtes alors doublés, voltes ou voltes renversées. Quand elle estima que tu étais correctement détendue, elle te demanda un départ au galop, alors qu’elle t’avait laissée souffler quelques minutes.

Malgré tes jeunes années, tu étais déjà puissante, et sans effort ou presque, tu prenais le galop, accélérant rapidement l’allure. Joueuse et pleine de malice, tu redressas l’encolure, ton dos se raidissant un instant, et tu sentais que, sur ton dos, ta cavalière était mal assurée. Elle ne savait comment parer cette encolure qui devant elle se dressait, et ne trouva que le moyen de te mettre plus en avant encore. Elle pressa fermement ses jambes contre des flancs et, accueillie d’une violente ruade, sa requête fut vite suivie de faits. Tu t’en allais plus promptement encore, tes membres battant plus violemment le sol.

Peu à peu, Alice perdait de son contrôle, si bien que tu te dirigeais dangereusement vers un vertical, certes bas mais déjà conséquent pour une jument qui s’échauffait encore, et surtout, tu galopais bien trop vite. Mais tu t’étais prise à ton propre jeu, grisée peut-être par ta vitesse. Tes foulées élastiques te menèrent rapidement à l’obstacle, alors qu’Alice tentait désespérément de te faire tourner. Trop tard.

Déjà, tu prenais ton appel, de trop loin, mais ta détente puissante te permettrait de couvrir la zone sans grand mal. Surprise et déséquilibrée, ta cavalière chuta lors de la réception et, exonérée de son poids, tu te lançais dans un rodéo endiablé, lançant de puissantes ruades, galopant à fond de train d’un bout à l’autre de la carrière, tes étriers te battant les flancs quand tes rênes flottaient sur ton encolure. Au bout de 5 minutes de course folle, tu te calmas enfin, l’encolure basse et le souffle court.

Alice s’était relevée, et elle s’avançait vers toi, t’appelant doucement. Par instinct, tu plaquais tes oreilles contre ton crâne, et déjà, tu commençais à t’éloigner, prête à reprendre le galop. Pourtant, tu la laissas venir jusqu’à toi, alors que fermement, elle empoignait tes rênes, mais son geste fut trop brusque, et tu redressais vivement l’encolure, commençant à chasser. Alice était surprise et avait du mal à te gérer, mais elle parvint à t’arrêter pour remonter en selle. Elle semblait encore mal assurée, et tu le sentais, ce qui n’était pas propice au travail : jamais tu ne saurais respecter quelqu’un qui avait peur.

« Blitz, calme toi maintenant, ça suffit ! »

Ta peau frémit, et déjà, tu tirais sur tes rênes pour reprendre le trot. Les doigts fermés et le dos en arrière, elle fit tout pour t’en empêcher, décidant de rentrer en en arrêtant là la séance, ce qui n’était pas forcément le choix le plus judicieux …