Zarafa - Box.

Zarafa & Raphaël ;
QUOI ? Qui ose me déranger à une heure que je ne connais pas ? Le soleil n'est même pas levé... Je soupire, puis, je regarde... vers le sol. Des pieds et... oh, un humain qui m'arrive au haut de l'épaule ! Pauvre morveux, tu vas en baver... Il a un beau pantalon blanc et un polo noir, puis une grosse veste d'équitation qui lui cache à moitié les yeux. Mais, qu'est-ce qu'il fait bon sang ?! Il me tape avec la longe ? Qu'ai-je donc fait à ce pitoyable monde pour mériter ceci ? Sans attendre, je rue et, vu que la porte de mon box est ouverte, je sors au grand galop. Mes fers, posés uniquement aux antérieurs, dérapent sur le sol à cause du léger gel matinal. Mais tant pis, je m'accroche et je redémarre.
Derrière moi, le tout petit pleure, tandis que ses parents le consolent. Pff, on dirait ma première propriétaire ! Non mais je vous jure... Il y a de sacrés cas !

Je trotte vers les paddocks, jusqu'à trouver... des résidus de foin ! Je me jette sur la nourriture et mange tant que je le peux... Le moniteur spécial et attitré du petit viens me mettre un licol rouge, tout neuf. Oh làlà, le rouge ne me va pas du tout ! Quel manque de goût ! Je tire sur la longe, la monitrice (car c'est une femme en fait) tiens bon. Alors je fais mine de cabrer, avant d'exécuter, réellement, un beau cabré. Eh ouais, ton petiot là, il va voler.

Elle m'attache à l'anneau, si je tire, je me blesse et je casse tout... Je soupire, je vais devoir me tenir tranquille ! Oh, ça commence bien, ils me prennent en sandwich pour me brosser : chacun brosse d'un côté ! Mais vu que le petit est sur la pointe des pieds et que je peux un peu pivoter... Je pousse le petit et, faisant bien attention à ne pas l'écraser, je me colle au box. Hop, côté gauche neutralisé.

"Raphaël, je crois que ce cheval n'est pas pour toi. Trop compliqué !
- Mlle Kaïsa, je vous demande d'écouter notre fils ! Il a choisi ce cheval pour peut-être l'acheter, il a choisi celui-là !
- Monsieur, soyez raisonnable : Raphaël n'aura pas le niveau !"

Elle soupire, bah ouais, on ne l'écoute pas. Mais tant pis, je vais prouver sa version... Je suis une teigne sans pitié !
Du coup, ce dénommé Raphaël se relève et veut me pousser. Pas question, crâne d'oeuf ! La monitrice me remet néanmoins en place, elle je l'écoute parce qu'elle comprends. Lorsque le tout-petit se met à me tirer sur mes crins "pour les démêler", j'agite la tête, ahah... Il ne pourra pas brosser toute mon encolure. Au final, c'est la gentille dame qui me le fait, tout en délicatesse... Elle, je crois qu'elle me plait beaucoup ! Promis, elle, je l'écoute !

Au final, ils essaient de me curer les pieds. Enfin, ils, c'est juste la monitrice. Elle cure avec soin mes sabots antérieurs, puis ceux postérieurs, en évitant bien ma fourchette.
Ils s'absentent un moment. La boîte de brosses étant à côté de moi, je colle mes postérieurs contre et pouf ! Je pousse dessus avec mes postérieurs. Oh, c'est marrant ! Les brosses volent, la boîte aussi... Puis quand les humains reviennent, ils doivent tout ranger en vitesse !

Moment de la selle... Un tapis rouge, horreur ! Des protections rouges, un bonnet rouge... Pour la selle, je gonfle beaucoup le ventre, ils n'arrivent à sangler qu'au premier trou. Le filet : pas une mince affaire ! Il faut que ce soit la monitrice pour que le filet me soit mit et correctement attaché.

Bon, le moment du départ, moment tant attendu... On me détache et le petit attrape les rênes, comme ça, sans les passer par dessus mon encolure. Au diable ma bouche si je me blesse, je lève la tête. Raphaël a les mains brûlées, pauvre petit qui pleure... Alors c'est la monitrice qui me prends correctement. Direction le manège !